Semaine 74 - Ostréiculteur, c'est plutôt sympa (Colombie-Britannique)

7 novembre 2018

Semaine 74 - Ostréiculteur, c'est plutôt sympa (Colombie-Britannique)

Salut les amis,

Première journée à l'élévage d'huîtres alors qu'il pleut quelques averses... Cela ne décourage pas mon maître, qui veille bien à ce que les oursins ne soient pas exposés à l'eau claire. Ils ne s'en remettraient pas !
Le bateau rentre chargé de douzaines d'huîtres, demain elles seront expédiées partout dans le Canada : de Vancouver à Terre-Neuve. Les deux humains sont heureux de rentrer à la maison après cette journée humide. Un bon match de hockey les réconfortera.

Ian passe sa matinée à la packing house. Il n'a pas besoin de son wwoofeur, donc il lui confie son jardin. Plus particulièrement un arbre exotique qu'il faut tailler pour le protéger de l'hiver. Ses énormes feuilles feront office de carapace.

Guillaume va ensuite chercher ses deux amies chez Billy. Ils passent l'après-midi à cuisiner des rouleaux de printemps. Les filles sont ravies d'apprendre une nouvelle recette !
Ian, Billy, Sarah, Leny et mon maître s'en régaleront. Les deux fermiers finiront la soirée devant un match de hockey, alors que les trois wwoofeurs joueront au fameux wizard.

Ce matin le temps permet d'aller à l'élevage. Il y a un peu de vent et le bateau tangue pas mal plus que d'habitude. Ca y est, mon maître maîtrise enfin les noeuds marins que Ian lui a enseigné. Une fois de plus, ils rentrent avec une belle cargaison. De retour sur la terre ferme, ils passent par la packing housse le temps de stocker toutes ces huîtres sous beaucoup de glace. Elles seront expédiées le lendemain.

Et devine quoi ? Dans ce fabuleux pays, si tu as la bonne chaîne, tu peux écouter du hockey tous les soirs. Je te laisse deviner ce que Ian et Guillaume ont fait...
Pendant ce temps, je me demande quand je reverrais ma maîtresse.

Ce jeudi, Ian est parti pour Victoria visiter sa mère pour quelques jours. Il confie sa maison à Guillaume. Pour l'occasion, toute l'île est invitée à un barbecue géant ! Nan je déconne... Au lieu de ça, le français nettoie le parc et le trail, qui passe entre le jardin et la plage. Mon maître profite d'être seul pour postuler avec Delphine dans divers endroits pour cet hiver...

Ce matin, Guillaume fini de nettoyer le parc. Il a rendez-vous vers 16h chez Billy pour aller souper. Quand il y arrive, tout le monde est prêt, Billy, ses wwoofeuses et ses deux chiennes. C'est l'heure de la promenade. Le groupe remonte le cours d'eau qui traverse la forêt du fermier. Les humains y cherchent dans les arbres des aigles. Cette petite rivière est en effet l'endroit que les saumons choisissent pour pondre leurs oeufs. Et les aigles sont au taquet ! On peut en observer une bonne dizaine d'assez prêt. Il y a même un jeune de moins d'un an, celui avec la tête grise, qui va vivre son deuxième hiver. Mon maître est comme un fou, il ne veut pas rentrer ! Il faut quand même préparer le souper...
Les trois wwoofeurs préparent un repas grec. Guillaume fait un tzaziki, pas pire mais pas aussi bon que celui de ma maîtresse.

Le français est entrain de souffler quelques feuilles dans le jardin, quand Sarah lui propose de les rejoindre chez Billy. Il emmène les européens dans sa cabine au bord du lac. Super ! Arrivés au parking près du ponton, deux choix s’offrent aux humains :
1- prendre le bateau
2- marcher 45 minutes
L’option 1 semble plus fun, malgré la pluie. Tout le monde embarque et mon maître écope l’eau de pluie des derniers jours, alors que le moteur propulse doucement le bateau sur le lac. Il y a un peu plus de 70 cabines toutes différentes et aussi originales les unes que les autre autour de cette étendue d'eau douce.

Celle de Billy a quelque chose de spéciale et il peut en être fier :
Il l’a construit lui-même avec son frère et des amis. Il leur aura tout de même fallut 6 ans… Je peux voir facilement les étoiles dans les yeux des trois amis quand nous accostons.

Guillaume est le seul à ne pas porter de bottes… Le jardin est inondé par le lac, classique à cette époque de l’année. C’est donc pieds nus qu’il passera la porte, il ne sent même pas la température froide de l’eau tant il est ébahi par cette magnifique maison.

La décoration à l’intérieur est exactement comme on peut s’y attendre. Un feu de bois réchauffe la cabine depuis le poêle, des cannes à pêche, des bougies pendues par-ci par-là, des champignons qui sèchent près du feu, une peau de cougar, une d’ours, des livres sur la chasse, la pêche, et la cueillette…

Quand on dit cabine ici, on parle d'une maison avec 3 chambres.
Il y a une cabane au fond du jardin pour les besoins et surtout… Un sauna au bord du lac !
Il n’y a ni eau courante, ni électricité, ni signal téléphonique. Mais les trois wwoofeurs s’y sentent tout de suite super bien, et examinent chaque objets pendant qu’ils se réchauffent près du poêle à bois.

Quand vient le moment de quitter cet endroit magique, le fermier a réservé une dernière surprise à ses jeunes wwoofeurs : ils vont pêcher ! Première fois pour tout le monde. Il connaît évidemment un endroit où le poisson est bien présent ! Truites et saumons mordent vite à l’hameçon. Billy relâche le tout, il est déjà l’heure de rentrer… Guillaume a enfin les pieds secs !

Ian attend mon maître à la maison pour l’emmener à son premier Meat Draw. C’est une sorte de loterie où tu gagnes des morceaux de viande. C’est surtout l’occasion de boire un coup !
Ian, Billy, Sarah, Leny et mon maître rentrent bredouilles…

Pas de repos le dimanche ! Ian a même une grosse équipe pour l’occasion, puisque les deux allemandes embarquent avec nous en direction de la l'élevage.
Et elles ont de la chance, il fait très beau ! L’éleveur leur offre le grand tour en passant par le rocher aux otaries.

Elles n’ont pas l’habitude de manger des huîtres, mais apprécient quand même la fraicheur de celles que Ian ouvre juste en sortant de l’océan.

A quatre la journée passe vite, et nous rentrons tous avec le sourire aux lèvres, en cherchant à apercevoir un souffle ou une nageoire de baleine. Malheureusement les humains n’auront pas cette chance. La semaine s’est rafraîchie, et peut-être que même les plus téméraires baleines ont fini par migrer ?