Interview : Same same but different (Vietnam)
TIMELESS CHARM
17 décembre 2019 - 16 janvier 2020
Bonjour à tous,
Depuis le temps que tu l’attends, voici ce que mes baroudeurs retiennent de ce pays tout en longueur qu'est le Vietnam !
Le Castor : Question un peu récurrente mais il faut néanmoins commencer par là… Qu’est-on venu faire icite ?
Guillaume : Ce pays est grossièrement divisé en trois parties (le nord, le centre et le sud) qui offrent des paysages complètement différents.
Rien que pour le riz ! Les rizières ont d’une à trois récoltes par an, selon la région !
C’est l’occasion d’en prendre plein les yeux dans le même pays.
Delphine : Surtout que le réseau de transport est très bien développé, si tu cherches bien, tu ne te feras pas trop arnaqué et arriveras où tu l’espères…
De plus le Vietnam est réputé pour sa cuisine healthy et délicieuse, et nous sommes gourmands !
Le Castor : Arnaque, arnaque… J’aimerais qu’on y revienne, je vous ai souvent entendu dire ce mot. N’est-ce donc pas seulement un mythe ?
Delphine : C’est un peu le souci ici, on est perçu comme des dollars sur pattes et surtout on le ressent constamment. Culturellement parlant, ils commercent de façon vraiment différente que nous. Il faut négocier pour presque tout. Ayant travaillé dans le nord, nous avons apprit que même entre vietnamiens, ils « s’arnaquent » !
Pour faire simple, il y a souvent trois prix différents pour un produit (hors négociation) : le prix normal, le prix pour un habitant d’une autre région, et le prix pour les étrangers. Ca peut aller du simple à plus du quintuple !
Petit exemple : quand j’ai fait faire une robe sur-mesure à Hoi An. La couturière m’a clairement dit : « Toi, tu es backpackeuse, je ne te fais pas le même prix qu’une Américaine ! »
Guillaume : Il faut toujours faire attention, regarder ce que payent les locaux avant toi, ou connaître le prix d’un produit. On s’est même fait avoir dans un restaurant où le menu en anglais était près du double que celui en vietnamien. On s’en rend toujours compte après avoir payé et même si « ce n’est que quelques dollars », si tu n’es pas attentif et que tu te fais avoir plusieurs fois par jour, le budget fond vite… Les vendeurs sont très agressifs et mentent souvent. A leur décharge, c’est un des pays les plus pauvre du monde et ils ont sans doute plus besoin de ces quelques dollars que nous…
Le Castor : Tu dis ça maintenant mais sur place tu te méfiais beaucoup de tout.
Guillaume : Oui c’est vrai qu’avoir le sentiment de toujours se faire avoir n’est pas très agréable… Et vu comment Delphine négocie, je m’occupais presque toujours des achats !
Même si aujourd’hui on en rigole, on était exténué en sortant de ce pays.
Pas mal de voyageurs, qui nous parlaient du Vietnam, nous ont donné l’impression de ne pas avoir apprécié ce pays. Même si globalement nous avons beaucoup aimé, notre goût de ce pays a une note un peu amer.
Le Castor : Justement, que retenez-vous du Vietnam ? Qu’est ce qui restera graver dans votre mémoire ?
Guillaume : Les scooters ! C’est dingue, il y en a partout. On voit souvent les vietnamiens à trois ou quatre sur un deux roues. Ils ont la capacité de les charger bien au-delà de la limite du raisonnable, mais semblent toujours s’en sortir sans problème.
Le bruit des klaxons résonne encore dans ma tête… Impossible de sortir et de marcher dans la rue tranquillement. Ils sembleraient que les vietnamiens puissent communiquer depuis leur guidon ou volant !
Nos meilleurs souvenirs : les rencontres faites sur la boucle d'Ha Giang à l'extrême nord; visiter la mythique Baie d'Halong depuis l'île de Cat Ba; se perdre dans les rues de la charmante ville d'Hoi An.
Si on parle architecture, les vietnamiens ne peignent que la façade de leur maison, et construisent en hauteur. Cela fait des paysages assez cocasses en pleine campagne.
Delphine : Nous avions sous-estimé la réputation gustative de ce pays communiste. Ils n’ont besoin que d’un wok pour préparer tout le menu ! C’est vraiment bon, varié et pas gras ! Et encore mieux quand on assiste au Family Dinner dans les auberges de jeunesse.
Ce que nous avons constaté durant nos deux semaines de volontariat, c’est qu’ils travaillent très dur, sans trop d’horaires et n’hésitent pas à faire une sieste entre deux clients. J’ai dû réveiller un serveur une fois pour commander un café !
Et également, impossible d’oublier le fameux « same same but different » qu’on entend à longueur de journée !
Le Castor : Je pense avoir été moins secoué qu’aux Philippines durant nos déplacements ?
Guillaume : Nous n’avons prit qu’une fois un bus local, ça explique peut-être ton ressenti.
Le réseau de bus est hyper bien développé et les routes sont bonnes. Il y a beaucoup de concurrence, des prix variés en fonction du choix et des multiples destinations. Les sleeping bus sont très répandus.
Delphine : Sans oublier le train ! Nous l’avons pris deux fois et pour de longues distances. La catégorie sièges moues est suffisante, même si à chaque fois les wagons grouillaient de cafards dès que la nuit tombait… Nous avons toujours eu de bon prix en réservant sur baolau.
En bus, des voyageurs se font parfois larguer à quelques kilomètres de leur destination…
Si tu as un doute sur l’endroit où tu es et que tu vois que le chauffeur ne fait descendre que les « westerns » au milieu de la pampa, reste à ta place et exige qu’il te conduise jusqu’au bout !
C’est une arnaque courante, les chauffeurs sont de mèches avec les taxis qui te prendront beaucoup d’argent pour t’emmener au centre ville. Nous n’avons pas vécu cette situation, mais des amis oui.
Le Castor : Vous avez sans doutes aussi des regrets ?
Guillaume : Nous avions minimisé les temps de trajets, un mois est vraiment trop court pour visiter ce pays. Souvent, nous ne restions qu’une nuit ou deux par destinations. Avec notre volontariat de 15 jours, il a été vraiment impossible pour nous de visiter la partie sud du pays.
Delphine : Le egg coffee me manque ! C’est presque un dessert là bas. Et un seul regret, ne pas avoir rapporté dans nos valises un chapeau pointu.
Le Castor : Une dernière pensée à partager ?
Delphine : Hanoï a vraiment été une belle découverte ! Cette surprenante ville regorge de surprises, l’ambiance y est agréable et il semble bon y vivre malgré la densité de population et de scooters !
Guillaume : Par contre, on a vraiment été étonné du culte de la personnalité de Ho Chi Minh. L'expérience de visiter son Mausolée et de voir son corps conservé depuis plus de 50 ans, fut assez intriguante.
Le Castor : Le Vietnam, un pays où il faudra revenir pour découvrir le delta du Mékong cette fois-ci ! Et je n'oublierai pas mon petit chapeau typique que mes maîtres m'ont offert.
Vous trouverez ci-dessous une carte interactive des différents spots qu'on a visité.