06 janvier 2020 - 08 janvier 2020

Pour une fois, c'est Delphine qui doit tirer son cheum de sa couchette ! Ayant dormi tout le long du trajet, il n’a rien vu du lever du soleil ou du ferry.

Les voici sur l’île de Cat Ba, à trois coups de pagaie de la baie d’Halong !
Mes voyageurs redécouvrent le plaisir de marcher sac sur le dos, le temps de se rendre à leur chambre.
Ils sont très bien accueillis au Cat Ba Dream Hotel, et cerise sur le gâteau, même avant 8h leur chambre est déjà prête !
A peine le temps d’y laisser les sacs, mon maître rêve déjà de déguster un Phô alors que sa blonde se met en quête d’un Banh Mi. Un bouiboui avec vue sur la baie ensoleillée rempli ces critères gastronomiques.

Le temps grisonnant d’Ha Giang est loin et même s’il est tôt, il fait déjà chaud.
Heureux de reprendre la route, ce changement de météo et le décor de carte postale ravivent leur envie de voir du pays !

Quoi de mieux pour ça que de louer un scooter ? L’engin du jour semble plus vieux qu’eux et son compteur est bloqué à plus de 89000 kms ! Ils comptent bien lui rajouter quelques bornes et espèrent juste qu’il tiendra encore une journée de plus.
Echange de regards amusés quand le loueur leur donne les casques. Ceux là sont visibles partout au Vietnam : c’est une espèce de casquette en plastique dur, un peu comme la casquette des batteurs au baseball. Autant dire qu’en cas d’accident, la protection semble plus mentale que physique… Surtout que celui de mon maître est déjà bien fissuré…

Le gérant de l’hôtel leur conseille de faire le plein au port pour éviter les attrapes touristes sur la route principale.
C’est aussi l'occasion pour mes français d’observer comment les pêcheurs font sécher, au soleil, les poissons qu’ils ramènent dans leurs cales.

Avant de se lancer vraiment à la découverte de l’île, ils réservent une croisière avec un organisme qui semble plus qualitatif que ceux qui ont pignon sur rue.
Puis le vieux scooter les conduit vers le centre de l’île. La route n’est pas pire et il y a peu de trafic.

Premier arrêt à l’Hospital Cave. Cette grotte a été transformée (entre 1963 et 1965) en poste de commandement et de secours pendant la guerre du Vietnam. L’hôpital a cessé d’accueillir des gens en 1975. Cette visite rapide est intéressante même si elle manque cruellement d’informations sur place.

Mes mordus du guidon filent ensuite vers le parc national de Cat Ba. Le but étant de gravir le mont Ngu Lam. Le chemin pour s’y rendre est heureusement à l’ombre de la forêt. Les marches pour attaquer l’ascension ainsi que les dernières roches à gravir sont par contre exposés au soleil. La vue à 360° sur le parc et la brise fraîche sont les bienvenues, et font vite oublier l’effort et la chaleur.

Beaucoup d’humains s’y entassent… Mon maître va se dégoter un autre point de vue, loin de cette foule. Quand les français décident de quitter cette hauteur, d’autres touristes attendent déjà leur tour pour prendre leur photo…

Après un curry, ils iront jusqu’au bout de la route, au nord de l’île. Juste avant d’apercevoir la Baie d’Halong, un stop s’impose pour suivre un curieux pont en bois menant tout droit à un temple avec une vue splendide.

S’en suit la visite de la Trung Trang Cave, puis retour en ville par la route côtière à l’ouest de l’île. Et si le plan initial était de voir le coucher de soleil depuis une plage, ils l’observeront depuis un bar avec des rafraîchissements !

L’excitation est au rendez-vous au réveil ! En route pour la croisière sur la Lan Ha Bay, voisine d’Halong.
Elle retombe vite quand le chauffeur qui devait venir les chercher ne se présente jamais… Ma maîtresse appelle le gérant qui fait finalement venir un taxi. Arrivés au port, il les catapulte dans un bateau avec une trentaine d’autres passagers (la veille, il avait promis 20 max).
La magie du paysage fait vite oublier ce début de journée chaotique, surtout la vision du village flottant. Notre embarcation ne s’y arrêtera pas, laissant ses passagers tenter d’imaginer comment vivent les pêcheurs aux moeurs inhabituelles, de leur point de vue occidental.

La croisière suit son court croisant ferries, bateaux traditionnels, pêcheurs travaillants et d’autres bateaux de tour.

Il est déjà temps de descendre du bateau pour… embarquer sur un kayak ! Le premier stop laisse aux humains le soin de découvrir une île depuis son lagon. Cette île a plus à offrir que son eau turquoise, c’est l’endroit où vivent les derniers singes à tête dorée (langur) selon notre guide.
Le peu d’américaines dans le groupe sont facile à repérer, surtout à entendre…
Heureusement, il en faut plus aux singes, sans doute habitués à voir des touristes tous les jours, et les humains parviennent plusieurs fois à observer leurs cousins primates à une distance raisonnable.
Le retour au bateau par les grottes est sympathique, faisant même oublier à mes maîtres cette masse humaine qui gravite autour de leur kayak sur les eaux du lagon.

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Le cuisinier n’a pas chaumé durant la sortie de son équipage, les touristes se régalent de riz, tofu et poisson bien sûr !

Pour ensuite se rafraîchir, il suffit de sauter du bâtiment. Ma maîtresse perdra ses lunettes de vue adaptables sur son masque de plongée dans l’aventure.

Dernier arrêt de la journée sur la plage de Monkey Island, qui porte bien son nom !
A peine débarqué sur le sable, un singe plus gaillard que les autres réussit à voler la barre chocolatée d’un touriste, malgré les conseils de précaution fournis par le guide…

Fort heureusement, cet îlot n’est pas réputé pour la stupidité des touristes, mais pour une superbe vue à 360° sur la baie depuis le point culminant.
Mais il faut mériter le point de vue ! Le chemin est vraiment difficile d’accès et la roche coupante. Mes maîtres décident de tenter l’ascension en tong (ils n’ont que ça), à leurs risques et péril selon le guide.
Delphine abandonnera à quelques mètres du sommet, se trouvant un endroit sympa pour s’asseoir et profiter de la vue. Son cheum se hissera jusqu’au faîte, surplombant la baie depuis ce qui semble être l’endroit privilégié des primates pour leurs besoins.
Pendant la descente, Guillaume aide une anglaise qui ne sait pas trop où poser ses pieds. Plus ils descendent, et plus ils croisent de monde, attendant plus ou moins patiemment de pouvoir commencer l’escalade. Les français ont eu de la chance : plusieurs bateaux de croisières sont arrivés entre temps, la plage n’a plus rien de déserte !

Les singes se rapprochent des humains au niveau du sable. Beaucoup d’hommes sont trop près des primates dans le but d’avoir leur selfie, certains animaux sont excités par cette intrusion dans leur espace…
Mes maîtres, pourtant à distance raisonnable, se voient montrer des dents ! Je montre les miennes plus imposantes et fait fuir le singe illico. Je n’ai pas vu que ma maîtresse a eu le bon réflexe de donner une pierre à Guillaume (cela suffit à faire fuir les singes, icite).
Le retour au port se fait sans encombres.

Une fois de retour en ville, mes maîtres se joignent à Alexia et Yoann pour partager un repas et leur avis sur la journée passée ensemble, non sans se faire rembourser une partie du tour auprès de l'organisateur véreux.

Et vu le monde qu’ils ont croisé à Cat Ba, réputé moins touristique que Ha Long, aucun d’eux ne regrette d’être venu icite !

Bisous Vietnamiens

Le Castor du 92

P.S 1 : plus de photos dans l'album du Vietnam - Cat Ba

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L'île de Cat Ba : la Baie d'Halong moins touristique, vraiment ? (Vietnam)

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