Hué et Hoi An, deux destinations intemporelles (Vietnam)
11 janvier 2020 - 16 janvier 2020
Réveil matinal, les français n’ont pas très bien dormi malgré les fauteuils confortables du train et le peu de monde dans le wagon.
Il est tôt quand ils arrivent à Hué, l'ancienne capitale de la dynastie Nguyen (1802-1945). Cette grande ville semble tout de suite agréable, surtout que les français longent la rivière des parfums pour se rendre à leur auberge.
Après un accueil très amical au Freedom Hostel et un déjeuner copieux, les voilà partis à la découverte de la citadelle, et plus précisément de la cité impériale.
L'ensemble eut à souffrir considérablement des opérations militaires de 1885 guerre contre la Chine, 1947 guerre contre la France et 1968 guerre contre les Etats-Unis. Et seuls 20 des 148 bâtiments de la cité impériale ont survécu. La Cité Pourpre interdite, en son centre, a été totalement détruite.
Il faut prévoir un après-midi pour espérer se balader un peu partout. Certains temples ou palais sont tout simplement époustouflants ! Difficile de se perdre vu la foule venue des quatre coins du monde pour admirer cette merveille vietnamienne.
Historiquement parlant, sais-tu pourquoi il y a autant de Nguyen partout dans le monde ? Il parait que chaque empereur avait plus de cent concubines, et qu'il reconnaissait ses enfants !
Il est temps de rentrer à l’auberge, Delphine profite de pouvoir souffler un peu et fonce faire une sieste avant le dîner. Guillaume ne peut résister au cours de cuisine qu’offre l’auberge, et aide à préparer le dessert mythique de Hué.
Chè Bột Lọc Thịt Heo Quay : boulettes de farine de riz farcies aux cacahuètes et/ou coco, servit dans une soupe sucrée au gingembre.
Ma maîtresse se réveille juste pour goûter cette spécialité, alors que commence un cours de vietnamien.
Durant le familly diner, les français motivent Julia, une autrichienne, de les accompagner le lendemain sur la route. Effectivement, n’ayant jamais conduit de scooter, elle a peur de rouler seule.
Notre compagnon du jour est motivée au petit-déjeuner et les humains louent un scooter pour rejoindre leur prochaine destination : Hoi An.
Les 5-6 heures de route inquiètent vraiment Julia, mais suivre mes maîtres la rassure énormément.
De plus le chemin choisi par Delphine promet d’être intéressant, et facile pour les premières heures.
Premier et court stop au vieux pont japonais d’Hué, puis direction la péninsule et les plages près de la ville. Le groupe traverse des rizières, les champs sont verts et des travailleurs s’activent !
Mes humains ont la chance de voir la transhumance d’une rizière à une autre d’une armée de canards !
En effet les fermiers utilisent ces animaux pour « nettoyer » les rizières et les fertiliser avec leurs déjections. Des pesticides sur pattes quoi, en mieux !
La péninsule valait le détour. La route varie entre villages, rizières et maisons funéraires impressionnantes. Julia est aux anges, ses guides aussi.
De retour sur la route principale, les humains suivent les conseils du loueur et déjeunent, dans un bungalow sur une plage, des fruits de mer fabuleux.
Avant d’attaquer la partie montagnarde de la journée, les français croisent un groupe de motards qui étaient leurs clients à Ha Giang. C’est fou ce que le Vietnam est petit !
Les épingles à cheveux ne font pas peur à l’autrichienne qui suit sans soucis ses guides.
Un arrêt pour profiter de la vue sur Da Nang, qui semble être la grosse ville du coin, et les moteurs s’emballent jusqu’à cette dernière.
Avant la nuit, les humains visitent quelques cavernes et grimpent jusqu’au sommet de Marble Mountain.
Arrivé à Hoi An exténués après plus de 150km de scooters, mes maîtres se séparent de leur compagnon du jour et foncent à leur auberge, DK's Backpacker Hotel.
Ils y retrouvent presque par hasard, un autre couple sympathique rencontré à Ha Giang : Ava et Michael. Les rôles sont inversés, les canadiens sont volontaires et s’occuperont des français durant leur séjour.
Après les retrouvailles et une bière fraîche pour fêter ça, mes maîtres foncent au lit. Ces derniers jours ont été plutôt fatiguant.
Au réveil, ils se sentent d’attaque ! Et puisque Hoi An est la capitale du sur-mesure, Delphine décide d’aller voir un tailleur juste au cas où… Ma maîtresse se laisse (facilement) convaincre de son besoin d’acquérir une nouvelle robe de soirée. Malgré tous ses efforts, la couturière ne parviendra jamais à vendre quelque chose à mon maître. Néanmoins, elle lui offre une bière le temps que sa blonde se décide sur le style, la couleur, les détails, et que ses assistantes prennent les mesures.
Après négociations, le rendez-vous est prit en fin d’après-midi pour le premier essayage.
Ce qui laisse le temps à mes voyageurs de flâner dans la vieille ville, qui les séduit tout de suite ! Bien qu’ultra touristique, Hoi An a gardé un charme fou. Le quartier touristique regorge de vieux temples et d'anciennes maisons. Impossible de rater le marché, le port et la promenade en bord de rivière !
Guillaume se décide à aller chez le coiffeur, Delphine le retrouve chez le tailleur pour l’essayage de sa future robe. Pas pire mais quelques retouches sont nécessaires. Il faudra revenir pour le plus grand bonheur de mon maître…
Il est temps de traverser le pont pour retrouver Michael, Ava et Julia sur l’île de Ah Noi. Le groupe se rend dans un petit boui-boui et se régale des spécialités locales.
La balade digestive s’impose, les humains prennent leur temps pour rentrer à l’auberge. Ils s’imprègnent de l’ambiance agréable de cette ville, qui a sû garder toute son authenticité, malgré la foule de touristes qui y passe.
Ils garderont en mémoire la marche féerique en bord de rivière, éclairée par les lanternes des bateaux et les bougies flottants sur l’eau.
Encore un passage chez Remy, le tailleur. La robe a été retouchée dans la nuit, elle sera définitivement prête ce soir.
Mes amis canadiens ont un jour off. Ils veulent faire découvrir aux français la plage où ils ont l’habitude d’aller. Mais avant de se détendre dans l’eau, un stop s’impose au Precious Heritage Art Gallery Museum, créé par le photographe Réhahn. Ce français a réussi à trouver et rencontrer toutes les ethnies vietnamiennes en quelques années. Les portraits des anciens sont magnifiques, et la plupart du temps, les villageois ont offert à cet aventurier une de leur tenue traditionnelle. Pour certaines ethnies, le savoir faire est à jamais perdu et Réhahn est le seul à posséder cet authentique vêtement fait à la main, avec des techniques très spéciales.
Heureux d’avoir trouvé ce musée, le groupe enfourche des vélos et c’est partit, direction la plage ! Icite aussi, les rizières sont vertes.
Comme rien n’est gratuit dans ce pays pour les touristes, il faut consommer avant d’y avoir accès.
Les garçons s’amusent comme des enfants dans les vagues alors que les filles font bronzette. Michael initie mon maître à son activité favorite : le saut ! Monique, une autre canadienne, se joint au groupe.
Ma maîtresse va récupérer sa robe pour de bon après une cession épilation. Elle rejoint les autres au billard avant de se diriger vers un restaurant qu’apprécie particulièrement Monique : un restaurant de Banh Mi, les sandwichs vietnamiens.
En plus d’être vraiment abordables ils sont délicieux, même la baguette est fraîche !
C’est en errant au marché de nuit que mes maîtres reconnaissent des gens. Les deux argentins avec qui ils ont fait la croisière à Cat Ba ! Je l’ai déjà dit, mai c’est fou comme l’Asie du sud-est est petite finallement.
Maintenant que mes maîtres sont bien reposés, un trajet de plus de 30h les attend ! Et pas le moins stressant…
Le premier défi est de payer le « bon » prix dans le bus local. Le chauffeur a son stratagème bien en place : les vietnamiens sont placés au fond du bus, les touristes devant.
Impossible de voir ce que payent les locaux. Guillaume avait prit soin de prendre en photo le prix du trajet (inscrit en énorme sur le bus), et donne au chauffeur le bon montant même si celui-ci demande plus. A l’instar du chinois qui paiera le prix double…
Il faut savoir que au Vietnam tout se négocie, et même en payant la moitié du prix annoncé, cela reste un prix « touriste ».
Au bout d’une heure les voici à Danang et son célèbre pont dragon. Après un déjeuner copieux, ils prennent la direction de la gare ferroviaire et embarque pour 16 heures de train jusqu’à Ho Chi Minh City.
Une fois n’est pas coutume mes maîtres ont réservés des sièges mous, encore une fois ils s’endorment quand les cafards se réveillent…
Saïgon (rebaptisée Hô-Chi-Minh-Ville en 1975), ils avaient envie d’y rester le moins possible, les français y resteront le temps de prendre un petit déjeuner et d’attendre leur bus.
8 heures de bus sont annoncées pour rallier Phnom Penh, la capitale Cambodgienne, sans compter les bouchons et le passage de frontière.
Justement en parlant de ça, le chauffeur vient de les réveiller pour leur demander 35$ de visa (qui en coûte 30$), plus 2$ pour le tampon de sortie (qui ne coûte rien). Tout le monde dans le bus paye ce que le chauffeur demande, sauf mes maîtres qui lui disent avec le sourire que le visa coûte 30$, et donc qu’ils paieront 30$ !
Le chauffeur les prévient qu’ils passeront par un autre guichet que le reste du bus, et leur laisse leur passeport…
Un peu plus tard ils se réveillent à nouveau quand le bus s’arrête, les voici au poste de frontière. Ils vont sortir du Vietnam et se dirigent vers le guichet indiqué, en se demandant s’ils parviendront à éviter d’entretenir cette corruption connue et répandue en Asie du sud-est.
Bisous Vietnamiens
Le Castor du 92
P.S 1 : plus de photos dans l'album du Vietnam - Hue HoiAn Saigon
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